Les déchets nucléaires : le talon d’Achille ou un atout ?
Un argumentaire de Claude Fischer Herzog, Directrice des Entretiens Européens et vice-présidente de PNC-France
Le nucléaire produit des déchets radioactifs. Qui le nie ? Personne, et encore moins ceux qui les produisent. Il ne s’agit pas de banaliser le problème ou d’en minimiser les risques. Ils existent. Mais les solutions aussi ! Entreposage, stockage, retraitement, celles-ci sont nées après des années de recherche dans le cadre d’une coopération internationale comme dans nul autre domaine, nous dit Claude Fischer Herzog qui présente ici un véritable argumentaire, issu des études et des débats qu’elle anime avec Les Entretiens Européens depuis leur création en 2002.
En France, la gestion des combustibles usés et des déchets nucléaires est devenue une véritable filière industrielle d’économie circulaire, avec des solutions pour aujourd’hui et pour demain, en lien avec les mutations des technologies nucléaires elles-mêmes, pour une fermeture du cycle vertueuse. Leur gestion est devenue un atout pour la sûreté et l’avenir du nucléaire, mais pour beaucoup de gens, ils restent « le talon d’Achille », suscitant beaucoup de peurs irraisonnées. Victimes de cette image, ils sont pris en otage par les Etats et les associations qui combattent la place du nucléaire dans le mix énergétique européen, et, jouant sur les peurs, les utilisent comme prétexte pour lui refuser sa place dans la « taxonomie », la liste des activités susceptibles de bénéficier de soutiens et de garanties publiques pour le financement des énergies dites « vertes » élaborée par la Commission européenne.
La directrice des Entretiens Européens dénonce le comportement des hommes (et femmes) politiques qui reportent sans cesse les décisions, entretenant le doute sur les solutions et prenant le risque de renvoyer aux générations futures la gestion des déchets que nous avons produits.